Dans ce texte autobiographique, Aharon Appelfeld transporte le lecteur dans les replis de sa mémoire. Il raconte ses souvenirs, dans un camp de concentration en Roumanie, mais, il insiste surtout, sur sa fuite dans la forêt.

Deux narrateurs interviennent :le narrateur adulte et le narrateur enfant.

Le narrateur adulte explique sa difficulté à se souvenir précisément dans son esprit de tout ce qui s'est passé, mais, curieusement, son corps , lui, n'a pas oublié. 

"Et pourtant je ressens ces jours-là dans tout mon corps" ligne 3 

Ce sont des sensations olfactives , auditives ou tactiles qui le replongent dans l'enfer du ghetto, ou du camp.

" l'odeur de la paille pourrie" ligne 7

"le cri de l'oiseau" ligne 8

"fait froid" ligne 4 (sens tactile)

C'est une mémoire fragmentée qui lui revient avec "de violentes taches de mémoire", ligne 10, mais, c'est une mémoire avec des images floues, vagues, une mémoire qu'il a du mal à définir exactement avec des mots clairs et justes. Il éprouve une grande difficulté à trouver les mots qu'il faut car sa mémoire lui joue des tours. (ligne 13) "une épreuve profonde, ai-je appris, peut être faussée facilement". (ligne 13 à 14)

"Cette fois non plus je ne toucherai pas à ce feu" ligne 14- 15

Sa mémoire n'est pas claire car le temps déforme les images qui s'inscrivent dans le cerveau.

Le narrateur enfant se retrouve devant un arbre couvert de fruits . 

L'enfant souffre de la faim,  "cela faisait plusieurs jours que je n'avais pas mangé" ligne 21 à 22 . il souffre également de la douleur créée par la faim.

"Après avoir été affamé pendant des jours l'homme, cesse d'avoir faim" ligne 31 à 32. 

II est tiraillé par la soif aussi qui lui fait découvrir "un ruisseau" ligne 36.

En buvant l'eau du ruisseau, il a une hallucination puisqu'il revoit sa mère qui était morte. "Soudain, elle tourna son visage vers moi, étonnée que je fusse seul dans la forêt" ligne 39-40.

L'auteur nous explique alors dans le dernier paragraphe qu'il n'a jamais oublié sa mère qui est morte dans les camps. il se souvient de sa mort et elle lui réapparaît chaque fois qu'il est heureux ou malheureux, il revoit cette même image de sa mère appuyée à l'embrasure de la fenêtre.

Ce texte évoque la difficulté à se souvenir de moments très douloureux sans les déformer. Des années après, Aharon Appelfeld explique que restituer les faits du passé dans leur exactitude est un exercice ardu; la mémoire est capricieuse et ne propose au narrateur que "de violentes taches", "des images faibles ou exagérées".

  

Plusieurs indices permettent de situer le texte dans le temps: " Mon père transportait le feu du poêle de la classe" l 4, "leurs capuchons et leurs pèlerines ... leur panier" l 9, "je la (ma mère) regardais  allumer son feu... la flamme d'une bougie" l 19-20, " quelqu'un a éteint la lampe" l 23.

Certains citeront peut-être" les deux élèves qui avaient balayé la classe" l 8 , cela pourra être l'occasion de réfléchir au rôle des agents de service.

Cette histoire se déroule dans un village: "mairie" l 11, dans l'école et la maison des parents du narrateur: "dès qu'il fut pensionnaire chez nous" l 27. Le logement de fonction de l'instituteur est à côté ou à l'étage au-dessus de l'école.

Avant l'arrivée de Meaulnes, le narrateur vit un bonheur simple avec sa famille. le doux visage maternel le réconforte . 

L'arrivée de Meaulnes provoque un changement dans le comportement du narrateur et des élèves. Ils restent autour de Meaulnes et discutent entre eux.

Meaulnes joue un rôle de leader, de chef qui fédère autour de lui  l'attention de tous; il agit comme un aimant.

Le champ lexical de la lumière domine dans les lignes 22 et 23, il s'agit d'une lumière qui disparaît et qui signifie la fin de la vie simple menée par le narrateur avec sa famille; Avec Meaulnes , le narrateur connaîtra une vie nouvelle qui l'amènera progressivement vers l'aventure et  la maturité. Cette rencontre avec ce personnage charismatique bouleversera son existence. 

On peut relever une figure de style , l'anaphore avec le terme "quelqu'un " repris trois fois. 

Le narrateur décide d'écrire ce que pourrait être sa vie avec sa mère, si celle-ci était encore en vie. 

le temps dominant est le conditionnel présent,, il est demandé par la conjonction "si" de la ligne 1. il a valeur d'hypothèse, de condition. Si sa mère était vivante, il...

Les petites vieilles font la cuisine ligne 8, le ménage : "on balayerait, on ferait briller les cuivres "ligne 13, la couture: "en cousant" ligne 24.

L'adjectif " petite" est employé six fois: maison , lignes 2 et 3 , vie, ligne 4, vieilles, lignes 5 et 22, reinettes ligne 23. Cette répétition produit un effet d'insistance. La "petitesse" serait le mot-clé de cette vie rêvée, petits personnages, dans un petit décor, pour une vie petite, réduite...

L'expression "copains-jurés", renvoie à la formulation des serments d'enfants, c'est promis-juré.

La mère appelait son fils "Mon Seigneur un peu fou, mon prince des temps anciens" lignes 29-30.

L'emploi de ces deux termes: " Seigneur" et " prince" montrent l'admiration qu'elle lui porte, elle le sait supérieur à elle et elle en est fière.

le narrateur se compare à un enfant car comme lui il joue à faire "comme si", " on dirait qu'on serait..." . L'adulte sait que sa mère est morte mais l'enfant imagine qu'elle est encore vivante.

Dans le dernier paragraphe, le temps employé ,est le présent de l'indicatif.

C'est un présent d'énonciation, il renvoie au moment de l'écriture.

c'est un texte autobiographique où l'auteur Charles Juliet , désire écrire pour ses deux mères et ainsi partir à la recherche de lui-même.

Ce texte autobiographique est original car je , pronom personnel , caractéristique de ce genre de texte n'apparaît pas, mais l'auteur utilise il et tu , comme s'il s'adressait à lui-même. "il te vint le désir" ligne 1 . 

Le sujet essentiel de son autobiographie, ce sont ses deux mères  , très différentes l'une de l'autre: l'esseulée et la vaillante. L'esseulée est probablement celle qui fut internée comme on peut le lire dans la biographie de Charles Juliet. La vaillante est sa mère adoptive. Il précise que ces deux femmes ne se sont jamais connues, " leurs destins ne se sont jamais croisés". 

le narrateur veut faire revivre ces deux femmes à travers l'écriture. Ne pas les oublier semble être pour lui impérieux,"entretenir leur mémoire".

Cette autobiographie est également un  quête de lui-même. il veut explorer le fond de son âme. Ce récit qu'il écrira, il le nommera, lambeaux, car il n'écrira que des bribes de sa vie , des moments marquants.

Cependant l'auteur avoue que d'écrire n'est pas une simple entreprise,   que cela peut le bouleverser, et être douloureux car l'écriture réveille un passé qui n'est pas toujours facile de revivre. En revanche , il aimerait aller jusqu'au bout de sa démarche car ce travail le soulagerait d'un lourd fardeau qui le fait souffrir. 

L'auteur cherche également à libérer la parole ; la parole de ses deux mères qui ont eu du mal à s'exprimer parce qu'on les en empêchait, ou par excès de réserve ou de pudeur; l'auteur dit aussi que l'écriture est un moyen de libérer des mots trop longtemps contenus . 

Par ce texte, il veut faire renaître ses deux mères,  et il veut être également le porte-parole de tous ceux que la vie a brisés.

La présence de l'anaphore ,ceux et celles, reprise sept fois met en relief ceux qui portent en eux une douleur qui les empêche d'être heureux.

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Dans cet extrait, Chateaubriand parle de sa tristesse de ne plus être jeune. il évoque la fuite inexorable du temps qui passe, thème de prédilection des auteurs romantiques, et il insiste sur sa peur de ne pas pouvoir achever ses mémoires . Les phrases interrogatives à la fin du texte traduisent cette inquiétude.

Dans le Premier paragraphe, il décrit un paysage celui de Montboissier où il se trouve pour se promener . L'imparfait descriptif avec ,le vent froid soufflait, le ciel ressemblait, dépeint l'atmosphère de ce décor. A Montboissier , c'est le narrateur devenu vieux qui s'exprime.

Dans le deuxième paragraphe , c'est le sens auditif qui est sollicité. Le gazouillement d'une grive l'entraîne dans les sphères du passé qui l'amènent dans le domaine paternel. Il se revoit alors jeune et triste et cette tristesse est encore présente dans son coeur. La tristesse qui accompagnait sa jeunesse provenait de sa recherche d'un bonheur impossible alors que sa tristesse étant plus âgé , provient de son expérience de la vie.